Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

jeudi 28 novembre 2013

Histoire des Indiens d'Amérique du Nord


Le terme Nord-Amérindiens, ou Indiens d'Amérique du Nord, désigne les premiers occupants du continent d'Amérique du Nord (hors Mésoamérique), et leurs descendants

Descendants des premiers habitants du continent américain, les Indiens d’Amérique du Nord se sont douloureusement heurtés à la colonisation européenne de leur territoire. De l'arrivée des premiers colons au massacre de Wounded knee, ils se sont toujours efforcés de défendre leur liberté.

D’après les estimations des spécialistes, l’Amérique aurait été peuplée des premiers hommes il y a 30 000 ans. Ces derniers trouveraient leurs origines...

En absence d'appellation qui fasse consensus, on utilise parfois les termes de « premières nations » ou « premiers peuples ». L'expression « Peaux rouges » est ancienne et relativement peu utilisée aux États-Unis.

En anglais, au Canada comme aux États-Unis, on utilise les termes « Native Americans » (« américain d'origine »), « Native peoples » (« peuple d'origine »), « American Indians », « First Nations » ou « Aboriginal Peoples » (« peuples aborigènes »). Toutefois, ces termes sont souvent rejetés par les intéressés qui préfèrent être appelés en fonction des noms de leurs nations. En français, spécialement au Québec, le terme « Amérindiens » est courant, alors qu'en France on rencontre plus fréquemment « Indiens d'Amérique ».

Ce terme est à la fois courant et savant. L'autre terme courant au Québec est « autochtone », qui englobe à la fois les Inuits (autrefois appelés Esquimaux) et les Amérindiens. Politiquement, les autochtones du Québec sont regroupés dans l'Association des premières nations du Québec et du Labrador, dont le chef actuel est Ghislain Picard. Au Mexique, le terme « indio » est parfois ressenti comme une insulte, on préfère alors le terme d'« indigène ».

Croyances

On regroupe le plus souvent les cultures amérindiennes en grands ensembles géographiques : nord-est, nord-ouest (région arctique, région sub-arctique, nord-ouest (État de Washington), Californie, Grand Bassin, Plateaux, Grandes Plaines, Sud-Est, Sud-Ouest, forêts de l'Est. Les conditions de vie étaient donc très différentes selon le milieu de vie des Amérindiens. La diversité des peuples amérindiens s'exprime également dans le domaine des croyances. On peut néanmoins dégager quelques points communs aux nombreuses tribus amérindiennes :

Une « entité » créatrice, Le Grand Esprit (e.g. Manitou pour les Algonquins), auquel beaucoup d'Amérindiens, des plaines notamment, donnent le nom de Wacontanka et associent Eïtineka déesse mère et nourricière.

Des « esprits auxiliaires » bons ou mauvais (par exemple : les esprits du vent, du feu, du tonnerre, ou le Grand Serpent, ennemis du bien dans la culture iroquoise).

Les Indiens d'Amérique étaient animistes. Offrandes à la terre-mère. Contrairement aux sociétés occidentales, ils ne se voyaient pas comme au centre de la Vie, mais comme un simple élément de la Vie, et du monde en général. On pourrait aujourd'hui parler de biocentrisme'.

Le chamanisme : pratiques rituelles d'apaisement des esprits comme la danse du serpent chez les Apaches ou la société des « False Faces » chez les Iroquois, ces pratiques pouvaient chez certaines cultures (Plaines, Bassin, Sud Ouest) s'accompagner de l'utilisation d'amulettes protectrices.

Le symbolisme : beaucoup d'Amérindiens (Nord est, Plaines, Bassin, Sub-arctique, Arctique) se croyaient une filiation animale. Cette filiation pouvait se trouver à l'origine de la constitution d'un clan (Iroquoiiens, Algonquiens). La constitution de sociétés guerrières (« guerriers chiens » Sioux ou Cheyennes). De même, cette « filiation » pouvait parfois se trouver « archivée » (totems, spécificité du Nord Ouest, Noutkas Tlingit, etc.). D'une manière générale, cette symbiose homme/animal est une constante des mythes amérindiens, à l'exemple des légendes inuits qui font état de l'homme/animal en tant qu'être unique se transformant à volonté.

Rites

Les Amérindiens partageaient également des rites communs :

Rites de purification (hutte à sudation) pour les prières et les cérémonies : utilisation du tabac et de la sauge
Prières et transes en cercles

Pow wow (dans les tribus des plaines)

La Danse des Esprits (The Ghost Dance) : les participants répètent des couplets au son des tambours. Les incantations peuvent mener à la transe. (cette danse s'est généralisée pendant les années 1880 dans les réserves des plaines. Elle était jugée subversive par Washington qui l'a fait interdire et est l'une des causes du massacre de Wounded Knee en 1890)

La Danse du Soleil (The Sun Dance) dans les Grandes Plaines pour vénérer le soleil, pendant la période du solstice d'été. Elle était accompagnée de mutilations corporelles volontaires destinées à montrer son courage et à entrer en transe.

Le choc microbien et viral

D'après l'historien Russel Thorntorn, l'Amérique du Nord comptait environ 7 millions d'habitants vers 1500.

La première cause de la mortalité des Amérindiens est l'introduction de nouvelles maladies par les Européens. Les populations autochtones n'étaient pas immunisées contre la peste, la variole, la coqueluche, la rougeole, la grippe ou la varicelle. « Les autres causes de la dépopulation (les guerres, l'alcool, etc.), sans être insignifiantes, sont tout à fait secondaires ».

Exemples parmi d'autres des ravages qu'ont causés ces pandémies :

Les Timicuas, en Floride, qui en 1650 étaient 13 000 répartis sur quarante villages, ne furent après une épidémie de petite vérole que 35 en 1728, regroupés dans un seul hameau.

Les Wampanoag qui occupaient le territoire de l'actuel Massachusetts furent emportés jusqu'au dernier en 1617, trois ans avant l'arrivée des premiers colons débarqués du Mayflower qui fonderont Plymouth.

La population des Hurons est évaluée à 30 000 individus au début du XVIIe siècle et tombe à 9 000 vers 16403

Le bilan des victimes est difficile à donner avec exactitude. Les sources sont inexistantes et les historiens ne sont pas d'accord sur les estimations. Certains avancent 10 millions d'Amérindiens pour tout le continent ; d'autres pensent plutôt à 90 millions, dont 10 pour l'Amérique du Nord. Si l'on prend les données d'Anne Garrait-Bourrier et Monique Venuat, le continent américain entier (de l'Alaska au Cap Horn) abritait environ 50 millions d'habitants en 1492 ; pour comparaison, il y avait 20 millions de Français au XVIIe siècle. Les chiffres avancés pour le territoire des États-Unis d'aujourd'hui sont compris entre 7 et 12 millions d'habitants. Environ 500 000 Amérindiens peuplaient la côte est de cet espace. Ils ne sont plus que 100 000 au début du XVIIIe siècle.

Les guerres aux États-Unis

Les tribus amérindiennes se faisaient la guerre : au début du XVIIe siècle, les colonisateurs français prennent part aux attaques des Algonquins et des Hurons contre leurs ennemis iroquois. Ces derniers répliquent au milieu du XVIIe siècle et finissent par affaiblir la confédération des Hurons. Certains prisonniers étaient adoptés (ils devenaient Iroquois) d'autres étaient torturés (on leur arrachait les ongles) ou frappés à coups de bâton. Les guerriers mangeaient les organes des vaincus4 ou gardaient les scalps en trophées.
Les armes : avant l'arrivée des Européens, les Indiens ne disposaient que d'armes rudimentaires : hache, flèches ...

La cause principale de ces conflits est la volonté expansionniste des treize premières colonies américaines qui se traduit aussi par les guerres hispano-américaines et mexico-américaines, la conquête de l'Ouest par des colons attirés par des terres vierges renforça l'animosité entre les deux peuples, multipliant donc le nombre de débordements. Ces conflits feront l'objet de représailles de la part des deux camps, tels des massacres et des pillages. Ainsi en 1862, les Sioux santees massacrent 1 500 hommes, femmes et enfants américains dans le Minnesota.

Cependant les relations entre Amérindiens et Blancs n'ont pas toujours été violentes :

En 1620, les colons du Mayflower sont sauvés de la famine par le chef Massasoit. C'est l'origine de Thanksgiving.

La jeune amérindienne Pocahontas épouse l'Anglais John Rolfe en 1613.

Les Quakers et William Penn en Pennsylvanie eurent des relations amicales avec les Amérindiens, suivant les principes d'égalité et de paix.

En 1805, l'expédition Lewis et Clark qui part de Saint-Louis pour rejoindre le Pacifique, a souvent été aidée par des tribus amérindiennes.

La Cour Suprême des États-Unis a parfois défendu les droits des Amérindiens au XIXe siècle.
Plusieurs figures américaines ont soutenu la cause amérindienne, à l'instar de Thomas Paine ou Roger Williams.

Ce sont les Espagnols qui ont réintroduit le cheval sur le continent. Dès le XVIIe siècle, celui-ci s'était répandu sur tout le territoire et les Indiens d'Amérique du Nord l'ont très vite adopté dans leur mode de vie.

Bad Wound, Sioux


Déportation des Indiens 

Au XIXe siècle, les Indiens d'Amérique du Nord ont été parqués dans des réserves et leur gibier principal disparaît, les bisons sont abattus sous les incitations du gouvernement fédéral. Même si pour les colons un bon Indien était un Indien mort, ce n'est pas considéré comme un génocide puisqu'il n'y avait pas de volonté gouvernementale arrêtée d'exterminer les Amérindiens. Ces derniers ont été affamés (prime au massacre de bisons), spoliés de leurs terres par la violence et la fourberie (non-respect des accords signés) et privés de leur liberté de culte ainsi que du droit de parler leurs langues. Cette politique est fréquemment nommée ethnocide, terme désignant l'extermination d'une culture. Juridiquement le terme d'ethnocide n'existant pas, la destruction d'une ethnie relève du génocide, selon la « Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide » adoptée a l'unanimité par Assemblée générale des Nations unies en 1948.

En 1830, l'Indian Removal Act inaugure la politique de déplacement des populations amérindiennes toujours plus vers l'Ouest : le président de l'époque, Andrew Jackson, fait voter une loi déportant les Amérindiens vivant à l'Est du Mississippi à l'Ouest de ce fleuve, principalement en Oklahoma, afin d'exploiter l'or situé sur leurs territoires, dans l'Ohio et installer les migrants venus d'Europe. Cette loi est déclarée anticonstitutionnelle par la Cour Suprême et entraîne des guerres avec les Cherokees jusqu'en 1838.

Jusqu'en 1850, 100 000 Amérindiens furent déportés. L'épisode le plus célèbre de la Déportation des Indiens d'Amérique, est vraisemblablement celui de la Piste des larmes en 1838-1839.Cette déportation forcée fit au moins 4 000 morts, à cause du froid, de la maladie (choléra) et de l'épuisement.


Listes des tribus d'Amérique du Nord



Algonquins (forêts de l'Est)
Anasazi
Apaches (Sud-Ouest)
Atikamekw(Nord-Ouest)
Cherokees (Sud-Est)
Cheyennes (Grandes Plaines)
Comanches (Grandes Plaines)
Cris
Delaware (Nord-Est)
Hurons (forêts de l'Est)
Innus (Nord-Est)
Inuits (région arctique)
Iroquois (forêts de l'Est)
Mohave (Californie)
Navajos (Sud-Ouest)
Omahas (Grandes Plaines)
Pueblos (Sud-Ouest)
Sioux (Grandes Plaines)
Séminoles (Floride)



les dates 
 
1570 Naissance de la ligue des Iroquois
Autour de 1570, un dénommé Deganawidah forme une confédération de cinq nations indiennes, en Amérique du Nord. Cette "Ligue des cinq nations" rassemble les Mohawks, les Onondagas, les Oneidas, les Senecas et les Cayugas. Particulièrement puissants, les Iroquois mèneront plusieurs guerres contre d’autres peuples et se feront les ennemis des Français, lorsque ceux-ci débarqueront sur le territoire canadien, au début des années 1600. Aux alentours des années 1720, la confédération comptera un nouveau membre, le peuple des Tuscaros, provenant de la future Caroline du Nord. Au cours du XVIIIe siècle, les Iroquois soutiendront les Anglais contre les Français et feront de même lors de la guerre d’Indépendance.


1603 Les Algonquins s’allient aux Français
Peuple habitant le nord-est du Canada, les Algonquins s’allient aux Français dès leur arrivée sur le territoire, mais cette entente leur coûte cher. Ennemis jurés des Français, les Iroquois portent rapidement leurs attaques sur les Algonquins, qui ne peuvent rivaliser. Déjà affaiblie par les épidémies, la population algonquine sera disséminée à l’ouest. Plus tard, le terme "algonquin" fera référence aux tribus de langue semblable, parmi lesquelles figureront les Delawares, les Shawnees ou encore les Mohicans.


26 novembre 1620 Le "Mayflower" accoste en Amérique
Le "Mayflower" aborde en un lieu qui sera baptisé Plymouth, près de Cape Cod et de l'actuel Boston. Les colons, arrivés trop tard pour les plantations, vivront un premier hiver difficile. Leurs tentatives de cultures échouent pour la plupart et la moitié de la colonie meurt de maladie. Au printemps suivant, les indiens iroquois leur enseigneront la culture du maïs, ainsi que la chasse et la pêche dans ces terres inconnues. A la suite de leur première récolte, les colons décideront de remercier Dieu et les Indiens. Ces derniers célébraient déjà "thanksgiving" à l'automne, après les moissons. Les pèlerins reprennent cette idée : chaque année, ils célèbrent la récolte d'automne au cours du "Thanksgiving Day".


22 mars 1622 Une colonie massacrée par les Indiens
Face à l’expansion croissante des colons sur leurs territoires du Sud des Etats-Unis, les Indiens attaquent une colonie de Virginie et tuent plus de 350 personnes. Ils devront ensuite faire face à de violentes représailles.


1637 Les Pequots sont massacrés
Alors qu’ils s’opposent à la colonisation britannique de leur territoire depuis des années, les Pequots sont victimes d’une attaque dévastatrice de leurs ennemis blancs. Presque toute la tribu sera décimée. Les survivants s’enfuiront, abandonnant leurs terres.

1649 Les Hurons massacrés par les Iroquois
Peuple indien vivant au Canada, les Hurons sont attaqués par les puissants Iroquois. Bien que leurs modes de vie ne soient pas très différents, les deux populations se combattent avec rage depuis des années. Les Hurons, qui avaient demandé le soutien des Français contre leurs ennemis, en vain, seront anéantis.


Juin 1675 Le roi Philipp entre en guerre contre les Anglais
Chef de la tribu des Wampanoags, à la tête d’une coalition de plusieurs autres tribus, le roi Philipp se lance dans une guerre contre les colons anglais. Une grande partie de la Nouvelle Angleterre, qui englobe alors le Nord-Est des Etats-Unis, sera dévastée pendant plus d’un an. Finalement, le roi Philipp sera mis à mort durant l’été 1976.


1763 La guerre de Pontiac
Appartenant à la tribu Ottawa, Pontiac rassemble sous ses ordres les tribus de la vallée de l’Ohio et des Grands Lacs. Il espère ainsi chasser les Britanniques du territoire et s’affranchir de leur domination. Soutenu par la France au début, il fera détruire de nombreuses garnisons ennemies. Mais la signature du traité de Paris en 1763 lui fera perdre son allié et il finira par trouver un terrain d’entente avec la Grande-Bretagne. Pontiac sera assassiné en 1768 par un Indien, que l’on soupçonnera d’avoir été payé par un Britannique.


13 juillet 1787 Le territoire indien protégé
Après que les 13 colonies des Etats-Unis déclarent leur indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne, une ordonnance est adoptée afin de sauvegarder les territoires indiens du Nord-Ouest, dans la région des Appalaches. Il est alors impossible de s’emparer d’une terre appartenant aux Indiens sans obtenir leur accord. De même, l’ordonnance mentionne que leur liberté ne peut être bafouée. Toutefois, ces termes ne sont plus valables si le congrès déclare ou autorise une guerre. Quoiqu’il en soit, même si aucun conflit ne sera cautionné par le congrès, l’ordonnance ne sera pas longtemps respectée.


1817 Les Séminoles entrent en guerre contre les Américains
Les Indiens séminoles prennent les armes lorsqu’Andrew Jackson envahit la Floride avec son armée. L’expédition aurait été organisée en représailles des vols commis par les Séminoles dans les plantations de Géorgie et de l’aide fournie aux esclaves en fuite. Les Indiens ne pourront rivaliser. Alors territoire espagnol, la Floride passera aux Etats-Unis en 1819. Au début des années 1830, un traité sera signé pour que les Séminoles quittent l’ouest du Mississipi. Mais certains d’entre eux se révolteront, menant à une nouvelle guerre.


28 mai 1830 L’Indian Removal Act est promulguée
Les Etats-Unis, alors sous la présidence d’Andrew Jackson, promulguent une loi qui donne l’ordre de déporter toutes les populations indiennes situées à l’est du Mississipi. Parmi elles figurent alors les Cherokee et les Séminoles, qui refusent catégoriquement de se séparer de leurs terres. Mais cette nouvelle loi ne leur laissera pas le choix. Dans les années qui suivront, l’armée américaine rassemblera des dizaines de milliers d’individus indiens pour les conduire au-delà du fleuve.


1838 octobre Les cherokees sur la Piste des larmes
Des milliers de Cherokees sont forcés de quitter leur territoire de l’Est du Mississipi, pour atteindre le nord-est de l’Oklahoma. En effet, le 29 décembre 1835, une minorité d’entre eux avaient signé le traité de New Echota avec les Etats-Unis, par lequel ces terres regorgeant d’or étaient cédées au pays pour 5 millions de dollars. À son échéance, l’armée américaine se charge de faire évacuer le territoire. Un voyage long et harassant les attend, et plus de 4000 d’entre eux périront en chemin, de froid, de fatigue ou de maladie.


18 septembre 1862 Les Sioux déposent les armes
Les Sioux Santees sont défaits à Wood Lake par le général Sibley. Depuis l’été, les Sioux Santees du Minnesota se sont lancés dans une guerre sans merci contre les Américains. Sous le commandement du chef Little Crow, ils ont perpétré de nombreux massacres de soldats mais aussi de civils. Au total, plusieurs centaines d’entre eux, femmes et enfants compris, ont péri sous les armes sioux.


29 novembre 1864 Massacre de Sand Creek
La milice du territoire du Colorado attaque un village habité par les Cheyennes et les Arapahos, à l'est des montagnes Rocheuses, lors des guerres Indiennes. Au cours de la bataille, qui s'étale sur deux jours, les forces du colonel John Chivington tueront près de 270 indiens, à la fois des hommes, des femmes et des enfants. Cet épisode suscitera une controverse, qui mènera au questionnement de la politique d'extermination des amérindiens.


25 juin 1876 La bataille de la Little Bighorn
Le général américain George Armstrong Custer, en route pour détruire un nouveau camp indien, tombe dans une embuscade tendue par 2 500 guerriers sioux aux ordres de Sitting Bull. Les 285 hommes du détachement de cavalerie sont tués près de la rivière de Little Bighorn, dans le Montana. Cela n'empêchera pas les Blancs, avides d'or, de continuer à envahir le territoire indien. Les guerres indiennes s'achèveront avec la défaite des Apaches de Geronimo, dix ans plus tard.


15 juin 1877 Les Nez-Percés s’enfuient au Canada
Malgré les pressions incessantes de l’armée américaine, un groupe indien de Nez-Percés refuse d’être conduit de force dans une réserve d’Idaho. Ne pouvant plus rester sur leur territoire de Wallowa, dans l’Oregon, ceux-ci décident de fuir vers le Canada, où ils seront en sécurité. Sous la conduite du chef Joseph, ils entament une longue marche de plus de 1500 km. Mais l’armée ne l’entend pas ainsi et se lance aussitôt à leur poursuite. Les Nez-Percés seront contraints de se livrer à plusieurs batailles, dont ils sortiront souvent vainqueurs. A quelques dizaines de kilomètres de la frontière, en octobre, le chef Joseph sera finalement contraint d’abandonner les armes et envoyé, avec sa tribus, dans une réserve peu accueillante où beaucoup d’entre eux périront.

4 septembre 1886 Reddition du chef apache Geronimo
Poursuivi par plus de 5 000 hommes, Geronimo, chef de la tribu apache des Chiricahuas, dépose les armes pour la dernière fois. L'ensemble de la tribu est déporté vers la Floride. Geronimo fut l'un des symboles les plus forts de la résistance aux pionniers américains. En 1858, les Mexicains avaient attaqué le camp de Geronimo et massacré femmes et enfants. Pour venger l'assassinat des siens, le chef indien avait organisé pendant de longues années de multiples raids côté mexicain comme américain. Déporté dans une réserve une première fois, il avait repris ses attaques en 1885. Geronimo est mort le 17 février 1909, à l'âge de 80 ans.


8 février 1887 L’Allotment Act est promulgué
Au lendemain de la défaite du chef apache Geronimo, une loi est votée par le Congrès afin de statuer sur l’avenir des territoires indiens. Presque tous les Indiens sont alors cloîtrés dans des réserves officielles, tandis que leurs anciennes terres sont parcellées et vendues.


15 décembre 1890 La mort de Sitting Bull
Au cours de son arrestation par les autorités américaines et de la rixe qui s'ensuit, Sitting Bull et son fils Crow Foot sont abattus. Le chef des Sioux, surnommé "Taureau assis", est le symbole de la résistance aux Blancs qui convoitaient l'or de leurs terres. Il mena notamment la bataille de Little Bighorn (25 juin 1876), où le général Custer et le 7ème régiment de cavalerie furent massacrés.


29 décembre 1890 Massacre de Wounded Knee
Dans le Dakota du Sud, près de 400 indiens sioux, principalement des femmes et des enfants, sont exterminés par les troupes nord-américaines. Le massacre de Wounded Knee met un terme aux guerres indiennes qui sévissent en Amérique du Nord depuis le début de la colonisation blanche au XVIIème siècle. Les Blancs déclarent dès lors la conquête des territoires de l'Ouest terminée.





Chant Cheyenne

Devenir Cheyenne
 Combattre quand même
 Devenir Cheyenne
 Regagner les plaines 

 Je veux te prendre au feu de mes tortures 
 Je veux te faire comprendre tout ce que j'endure
 Je veux t'apprendre les signes, les peintures 
 Qui protègent mieux que toutes les armures 

 Devenir Cheyenne 
 Combattre quand même
 Devenir Cheyenne
 Regagner les plaines 

 Tu peux aussi quand la vie te malmène
 Pousser le cri et devenir Cheyenne
 Oublie les plumes, oublie les mocassins 
 Pas besoin de costume pour devenir indien 

 Devenir Cheyenne 
 Combattre quand même 
 Devenir Cheyenne 
 Regagner les plaines 

 Combattre quand même 
 Et briser ses chaînes
 Devenir Cheyenne 



Capteur de rêve



La légende du capteur de rêve est originaire des indiens Oneida.

 Le capteur de rêve est une pièce artisanale qui fut fabriquée par les amérindiens il y a de cela fort longtemps.

 Selon une croyance amérindienne, le capteur de rêve servait à empêcher les enfants et les adultes d'avoir de mauvais rêves.

 Pour que cela fonctionne, ils devaient le placer à un endroit ou au lever du soleil, le capteur de rêve pouvait capter la lumière du jour, il devait être tissé un peu comme une toile d'araignée, cette toile, lorsqu'elle attrapait un rêve, avait comme fonction de le filtrer. 

 Si le rêve était bon, il passait par les trous de la toile, se dirigeait vers les plumes et ainsi il pouvait revenir.

 Par contre, si le rêve était mauvais, il devenait prisonnier de la toile jusqu'au lever du jour, pour ensuite être brûlé par le soleil et disparaître à jamais.



Roue médecine



Roue de médecine en cuir de chevreuil, plumes de faisan et d'oies et os de caribou.
 La roue de médecine est utilisée pour éloigner la maladie.

 La croix représente les 4 points cardinaux pour protéger tous les foyers dans le monde et les os de caribou symbolisent la chance.


Paroles d'indiens

Quand le dernier arbre sera abattu, 
la dernière rivière empoisonnée, 
 le dernier poisson capturé, 
alors seulement vous vous apercevrez 
 que l'argent ne se mange pas."

Prophétie d'un Indien Cree


"Qu'est ce que la vie? 
 C'est l'éclat d'une luciole dans la nuit.
 C'est le souffle d'un bison en hiver.
 C'est la petite ombre qui court dans l'herbe 
et se perd au coucher du soleil."

Crowfoot 
(chef des Blackfeet) 



Mandellas


Les mandellas sont des Symboles Sacrés de l'univers.

 Dans beaucoup de tribus ils sont orné avec des plumes et décorations qui ont des significations spécifiques pour le possesseurs et qui sont utilisées pour leurs apporter joie et prospérité.

 Originalement, le Mandella était un bouclier de guerre. Avec ce bouclier, la croyance était que les Dieux surveillaient les Indiens et les protégeaient.

 En les suspendant dans leur maison, ces boucliers leur apportaient santé, bonheur et prospérité.

 Le Mandella est confectionné à la main par les Indiens. Seuls des matériaux naturels sont utilisés pour la fabrication, tels que : laine vierge de mouton, cuir, fourrure de lapin et plumes de différents oiseaux.

 Le cercle intérieur représente le soleil, le cercle extérieur l'éternité et les queues la pluie. 

 Au bout de chaque queue, il y a une plume représentant chaque bataille.



Géronimo

Il s'appelait Go Khla Yeh (celui qui baille), né en juin 1829 en Arizona, il vivait libre et fier sur la terre de ses ancêtres.

 Le 30 septembre 1859, jour de la Saint-Jérôme, il vengea sa famille massacrée un an auparavant par les Mexicains (massacre de Kas-ki-yeh), en en tuant le plus grand nombre possible, ces derniers tentaient de se défendre en hurlant "Santo Geronimo, Santo Geronimo!".

 Il n'était pas chef et ne l'avait jamais été, mais sa bravoure et son courage durant cette bataille l'élevèrent au rang de "chef de guerre" de toutes les tribus Apaches.

 Entré sur le sentier de la guerre pour défendre les siens, Geronimo, le plus grand des chefs apaches, mena pendant près de quarante ans une guerre sans merci contre l'armée américaine. Il avait compris que l'Homme-Blanc était l'ennemi mortel de son peuple, qu'il voulait "tuer l'âme indienne". Après avoir combattu les Mexicains jusque dans les années 1870, il joua un rôle important lorsque les Apaches, déportés de force dans une réserve dans l'est de l'Arizona, rompirent la paix avec les États-Unis.

1829 - 1909
Chef indien de la tribu Apache


" Je suis né dans les prairies, là où les vents soufflent librement et où rien n'arrête la lumière du soleil. Je suis né là où il n'y a pas de barrières…"
 " J'ai été chauffé par le soleil, bercé par les vents et abrité par les arbres, comme tous les bébés Indiens…"
 " Quand j'étais enfant ma mère m'a enseigné à me mettre à genoux et prier Dieu pour la force, la santé, la sagesse et la protection...."
 " Il y a un Dieu qui nous regarde. Nous sommes tous des enfants de Dieu. Le soleil, l'obscurité, les vents écoutent ce que nous avons à dire…"
 " Je vivais paisiblement quand les gens ont commencé à parler mal de moi…"
 " Les soldats n'ont jamais expliqué au gouvernement le tort qui a été fait aux Indiens, mais ont rapporté leurs méfaits… "
 " Autrefois j'allais comme le vent. Maintenant je me rends, c'est tout… "

Nous sommes en train de disparaître de la surface de la terre, mais je continue à croire qu'il doit y avoir une bonne raison pour que Yoséné (Dieu) nous ait crées.
 Il a donné vie à toute une variété d'espèces d'hommes. Ainsi pour chaque espèce créée, Il désigna un pays particulier. Lorsque Yoséné créa les Apaches, Il leur donna un pays qui se situe à l'ouest. Pour nourriture Il leur remit des graines, des fruits et du gibier. Afin de soigner les différentes maladies, Il fit croître des plantes médicinales. Puis Il leur enseigna où trouver ces plantes et comment les préparer. Il leur accorda un climat doux et tout ce dont ils avaient besoin pour se vêtir et s'abriter... Cela eut lieu au tout début de la création : car Yoséné créa simultanément le peuple Apache et son pays. Et quand viendra le jour où les Apaches seront séparés de leur terre, ils tomberont malades et mourront. Combien de temps s'écoulera-t-il avant que l'on dise qu'il n'y a plus d'Apaches ? 



Parole de cheyenne

Dans la paix de ma fumée 
 j'aperçois le Grand Esprit ,
 mes ancêtres m'ont parle 
 sous la toile de mon tipi ...

 La réserve a garde tout ce qu'elle a détruit 

 Cheyenne, Toujours en vie ,
 je détiens les secrets ,
 le feu du Grand Esprit 
 est dans mon calumet ... 

 Les anciens m'ont raconte 
 une histoire de mes racines , 
 quand les braves allaient chasser
 au delà de ces collines ... 

 La nature a perdu ce qu'elle avait laisse

 Cheyenne, Toujours en vie , 
 je détiens les secrets, 
 le feu du Grand Esprit 
 est dans mon calumet ... 

 Du vent et des prairies , 
 le traite le disait , 
 Cheyenne , toujours en vie , 
 en réserve à jamais ... 

 Toujours en vie ... le traite l'avait dit 

 Sous la toile de mon tipi, j'écoute la pluie 



A l'origine, c'est quelques chasseurs issu d'Asie du Nord qui traversèrent par le détroit de Béring à leur insu en suivant le gibier.
 C'était pendant une époque glaciaire, l'océan avait considérablement baissé libérant un passage entre l'Amérique du Nord et l'Asie septentrionale (Entre l'Alaska et la presqu'île de Tchouktches).
 Le climat n'étant pas le même en Amérique qu'en Asie, les Amérindiens apportèrent quelques modifications à leur train de vie. 



Génocide

Avant l'arrivée de l'homme blanc, l'Amerindien vivait sur une terre intacte.
 8 millions d'Amérindiens vivaient parmis 
60 millions de bisons et 
2 millions de loups 
sur un espace de 9.364.000km carré.

 Soit 6 bisons par km carré
 1 homme par 2 km carré
 et 1 loup par 5 km carré 

 Et de nos jours, sur le même espace : 
 260 millions d'hommes( dont quelques centaines de milliers d'Amérindiens seulement)
 Quelque milliers de loups ( traqué sans cesse) 
 Dix mille bisons 


Les colons devenus de plus en plus nombreux s' accaparèrent non seulement des terres indiennes mais décimèrent presque complètement les troupeaux de bisons affin de nourrir les nombreux travailleurs qui construisaient les voies ferrées et en organisant des chasses collectives dans le but d' exterminer le bison qui était la survie des Indiens.

 Plus de bisons donc plus d'Indiens. Ils les déplacèrent dans des "réserves" qui bien souvent était des endroits incultes, insalubres et pauvres en gibier.

 Lors de ces déplacements forcés, parfois extrêmement long, beaucoup d'Indiens n'y survécurent, périrent du froid, du manque de nourriture et d' hygiène.

 Dans ces "réserves" d'autres trouvèrent la mort par la famine entretenue par certains colons qui revendirent les denrées alimentaires ou lieu de les fournir aux Indiens ou leurs fournissant de la nourriture avariée qui pour ces colons était devenue invendable.

 Lors de ces "marches" les colons fournirent aussi aux Indiens des couvertures infectées par les microbes de la petite vérole et de la tuberculose ( fait connu de certaines autorités !!!)

 Les Indiens n'ayant pas le même système immunitaire, beaucoup succombèrent de ces maladies. Quelques Indiens tentèrent de se révolter, mais furent rapidement mis à raison. L' autre forme de génocide fut culturel.

 On imposa aux Indiens soit la religion catholique, soit la religion protestante. Les obligeant à renier leurs croyances ancestrales et leurs coutumes. Principalement en obligeant les enfants, dont certain furent retirés de leur milieu familial et de leur réserve, d' être "instruit" selon les concepts religieux en vigueur dans des établissements spécialisés s' apparentant plus à des maisons de redressement qu'a des pensionnats; de porter des vêtements de "civilisé", d'avoir les cheveux court et avec l'interdiction de parler leur langue tribale... 


Les premiers Américains

Avant l'arrivée des Blancs, on estime que 7 à 8 millions d'indiens occupaient l'Amérique du Nord. 

 Tous les vestiges archéologiques retrouvés ici et là, dans les vestiges, attestent de l'ancienneté de l'occupation du continent. Ici comme sur d'autres continents, on retrouve les mêmes signes de l'évolution de l'homme comme par exemple le façonnage de récipients , les peintures rupestres représentant les scènes de la vie quotidienne, l'expression par signes chez les peuples qui n' écrivaient pas ou bien encore les outils primitifs, mis à la disposition par la nature ( pierre, os , bois taillés).

 Et puis, au fil du temps les techniques ont évolué comme nous le montre dans certaines régions les habitats collectifs très poussés à plusieurs étapes.

 Les premiers Américains du Nord, les Indiens étaient et restent encore aujourd'hui des chasseurs comme les Cree du Canada.

 Autrefois, le caribou, l'élan, l'ours, le castor et aussi bien sûr le bison étaient traqués pour leur chair et leur peau. Il y a aussi la pêche qui fait vivre des populations entières, sur la côte Nord- Ouest où le saumon est abondant.

 Et puis bien sûr, là où le climat le permet: l'agriculture. Le maïs d'abord: des clairières du bord des grands lacs aux plaines sèches de l'Arizona .

 Aucun peuple ne néglige pourtant la collecte des racines, des baies sauvages ou des plantes médicinales. 



Les massacres


1864 
Le massacre de Sand Creek eut lieu le 29 novembre 1864 
et fut surnommé le "Massacre de Chivington".

 Alors que le chef cheyenne Black Kettle avait hissé le drapeau US et le drapeau blanc, le Colonnel Chivington, soutenu par 700 hommes de troupe, ordonna le massacre.

 Deux tiers des Indiens étaient des femmes et des enfants. 500 indiens furent massacrés et les soldats mutilèrent les corps de deux cents d'entre eux. 

C'est le pire massacre jamais perpétré contre les Indiens. 


 1868 Le 7e de cavalerie de Custer massacre 103 hommes, femmes et enfants sur la rivière Washita.

 Par contre, peu de scalpes sont pris, car c'est une action commandée par Sheridan, Sherman et le parlement américain en représailles de l'année 1867. De plus, 800 chevaux sont abattus conformément aux ordres de Sheridan. 


 1870 
Le massacre de la Marias : 

 le colonel Baker, veut attaquer le camp de Montain Chief, un chef Pikuni qui a vainement défendu ses intérêts devant le général Sully. Mais Montain Chief déplace brusquement son camp et la tribu de Heavy Runner se met à sa place. 

 Baker mis au courant par ce changement par son éclaireur Joe Kipp, décide de punir tout de même les Indiens quels qu'ils soient. Le camps est rasé et ses habitants massacrés. 

 Baker est déclaré innocent par le gouvernement après que des plaintes ait été déposées contre lui. 


 1890 les Danseurs de l'esprit, des Pieds-Noirs principalement, se retrouvent près de Wounded Knee pour la Danse des Esprits.

 L'armée a peur que ce mouvement déclenche une révolte au sein des Indiens et envoie le 7e de cavalerie sous les ordres du commandant Forsyth mater cette "rébellion".

 Le régiment massacre ces innocents et mets un terme brutal aux guerres indiennes.



Sitting Bull

Sitting Bull (Tatanka Iyotake) ce grand chef Sioux Hunkpapa, , vainqueur à Little Big Horn, incarna le courage et la fierté légendaire des cavaliers des Plaines.



Il est le personnage de l'histoire de la persécution des amérindiens dont le souvenir reste le plus vif dans l'esprit de nos contemporains.

 Plusieurs raisons à cela, mais la principale est peut-être qu'il fut un des leader du peuple Sioux lors de la bataille de Little Bighorn qui vit la défaite du Général Custer en 1876.

 Il vint aussi en Europe avec le Wild West Show de Buffalo Bill.

Cet homme aux traits durs, à l'expression emplie de sagacité perçante, tel qu'il apparaît sur les clichés de l'époque, a porté à bout de bras la destinée de son peuple pour lequel il ne désirait qu'une chose, une vie libre.


Guerrier, il le fut jusqu'au tréfonds de l'être. De retour aux USA, il participa à la Ghost Dance interdite par le gouvernement, ce qui lui valu d'être arrêter...

 Il mourut d'un coup de feu tiré par un membre de la police indienne... 

 Les circonstances exactes de sa mort sont troubles mais toujours est-il qu'un grand espoir pour le peuple amérindien est mort avec lui.

Voici quelques extraits de discours de ce grand personnage... 

«Voyez Mes frères, le printemps est venu ; la terre a reçu l'étreinte du soleil, et nous verrons bientôt les fruits de cet amour! Chaque graine s'éveille et de même chaque animal prend vie. C'est à ce mystérieux pouvoir que nous devons nous aussi notre existence ; c'est pourquoi nous concédons à nos voisins, même à nos voisins animaux, le même droit qu'à nous d'habiter cette terre.

 Pourtant, écoutez-moi, vous tous, nous avons maintenant affaire à une autre race, petite faible quand nos pères l'on rencontrée pour la première fois, mais aujourd'hui grande et arrogante.

 Assez étrangement, ils ont dans l'idée de cultiver le sol et l'amour de posséder est chez eux une maladie. Ces gens-là ont établi beaucoup de règles que les riches peuvent briser mais non les pauvres.

 Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour leur propres usages et se barricadent contre leurs voisins ; ils la défigurent avec leurs constructions et leurs ordures. Cette nation est pareille à un torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage.

 Nous ne pouvons vivre côte à côte.»

Discours prononcé en 1875



Chef Joseph

1840 - 1904 Chef Joseph fut l'un des chefs de la tribu des Nez-Percés , peuple indien du nord-est de l'État de l'Oregon, aux États-Unis.



Cette tribu était une nation pacifique, qui s'étendait de l'Idaho au nord de Washington. Elle a maintenu de bonnes relations avec les blancs après l'expédition de Lewis et Clark. Joseph a passé la majeure partie de son enfance dans un mission tenue par les missionnaires Chrétiens.

 En 1855, le père du Chef Joseph, Old Joseph, signa un traité avec le gouvernement, qui autorisait son peuple à rester sur les terres de leurs ancêtres. En 1863, un autre traité réduisait la surface allouée, mais Old Joseph ignora volontairement ce traité. Mais cette entente fut compromise à la suite de la découverte d'or sur leur terrain de chasse dans l'Oregon. Il s'en suivi une guerre entre blancs et Nez-Percés en 1877.

Chef Joseph tenta à plusieurs reprises d'obtenir des autorités fédérales le retour de son peuple sur ses terres. Bien entendu les indiens furent obligés de se rendre mais après une formidable leçon de courage pour qui connaît cette histoire : environ 800 d'entre eux fuirent devant l'avancée yankee et parcoururent près de 1700 km.
 A la fin de cette longue fuite, Chef Joseph fut contraint de signer avec le colonel Nelson Miles la reddition de son peuple, à seulement 46km de la frontière canadienne le but de leur épopée.

 Il furent ensuite déportés dans une réserve du Kansas où bon nombre moururent de maladie.

 Chef Joseph, quant à lui, y mourut à l'age de 64 ans.

 Le chef Joseph, chef des Nez-Percés, peuple indien du nord-est de l'État de l'Oregon, aux États-Unis, était respecté pour son génie militaire et son éloquence.

«Mon père m'a fait appeler. J'ai vu qu'il allait mourir. J'ai pris sa main dans la mienne. Il m'a dit : Mon fils, mon corps retourne vers ma mère la terre, et mon esprit va bientôt voir le Chef Grand Esprit. Quand je serai parti, pense à ton pays. Tu es le chef de ce peuple. Ils attendent de toi que tu les guides. Rappelle-toi toujours que ton père n'a jamais vendu son pays. Tu dois te boucher les oreilles chaque fois qu'on te demandera de signer un traité pour vendre ton pays natal. Encore quelques années et les hommes blancs t'encercleront. Ils ont les yeux sur cette terre. N'oublie jamais, mon fils, mes paroles de mourant. Cette terre renferme le corps de ton père. Ne vends jamais les os de ton père et de ta mère. J'ai pressé la main de mon père et je lui ai dit que je protégerai sa tombe de ma propre vie. Mon père a souri et s'en est allé vers la terre des esprits. Je l'ai enterré dans cette belle vallée où l'eau serpente. J'aime cette terre plus que tout le reste au monde. Un homme qui n'aimerait pas la tombe de son père serai pire qu'un animal sauvage.» 

Extrait de son discours de reddition : « Certains membres de mon peuple se sont enfuis dans les montagnes où ils n’ont ni couvertures ni nourriture. Personne ne sait où ils se trouvent ; ils sont peut-être en train de mourir de froid. Je veux qu’on m’accorde le temps de chercher mes enfants, mais combien en trouverai-je ? Sans doute sont-ils parmi les autres morts. Écoutez-moi bien, je suis las, et mon cœur est malade et triste. À partir d’aujourd’hui, je ne me battrai plus jamais. » 



Qui est le sauvage ?

Celui qui dit : 
« Notre conception de la Terre Mère comme une entité vivante qui doit être respectée, notre perception de l'eau comme étant sacrée pour tous les êtres vivants et la marque de notre respect à l'égard de tout ce qui vit sur cette terre et à quoi nous sommes liés, sont toutes des valeurs tribales… » ... 

 ... ou bien celui qui impose, sur le territoire de ces indiens, l’implantation d’un réservoir souterrain de stockage de produits par injection, de plusieurs incinérateurs de déchets toxiques, l’installation d’un élevage en batterie de porcs en passe de devenir le plus important de la planète ! Ce qui entraîne le déversement d'immondices aux substances toxiques dans quelques 33 lacs souterrains couvrant plusieurs centaines d'hectares de terre vierge. 


Edwards S. Curtis

Edwards S. Curtis. 1868 - 1952

 La nation indienne nord-américaine.

 Je vous propose de découvrir l'un des plus grands photographes américains qui parcourut de 1903 à 1930 l'Amérique du Nord, de l'Ouest du Mississippi à l'Alaska, afin d'immortaliser, ce qu'il considérait déjà comme une race en voie d'extinction.

 Il s'intéressait à leur vie, leurs coutumes, leurs cérémonies, leurs légendes, mais aussi a leurs us et coutumes, leur langage et leurs organisation sociale et politique.

 Il rendit visite a plus de 80 tribus différentes couvrant ainsi la quasi totalité du continent Nord Américain Il accomplit un travail acharné, unique dans l'histoire de la photographie, un travail absolument monumental, puisqu'il a figé sur pellicules les peuples autochtones du territoire américain ( près de 40 000 clichés ! ), et qui trouva son aboutissement dans une oeuvre magistrale : The North American Indian ( pas moins de vingt volumes de textes accompagnés de vingt portfolios).

 Il meurt d'une crise cardiaque à Los Angeles à 84 ans



Sagesse


"L'orgueil, c'est se prendre pour ce qu'on n'est pas et rabaisser les autres ;
 la fierté, c'est savoir ce qu'on est et ne pas se laisser abaisser." 

On juge le génie des civilisations par l'ampleur des traces laissées derrière elles que ce soit des monuments divers à la gloire du génie humain (tours plus hautes les unes que les autres, fortifications, etc...) ou à la gloire d'un dieu quelconque (statue, églises, cathédrales etc...).

 La civilisation Indienne, elle, n'a pas laissé grand chose et sa disparition semble être un détail de l'histoire.
 Ce peuple a pourtant "parlé" avant d'être définitivement vaincu .Nous restons confondus devant ces bribes de voix et ce qu'elles laissent présager de par leur spiritualité.

 Ce peuple qui ne bâtissait pas de pyramides ni cathédrales, avait trouvé sa juste place au sein d'une nature qu'il respectait et adorait.

 Il ne cherchait pas non plus à accumuler richesses et trésors, et bien-être, mais à se forger une âme forte et surtout en harmonie avec le monde.


I have a dream

Que Kitché Manitou le Grand esprit guide nos pas sur la route de la vie
 respectons sa création, notre Mère la Terre... et préservons-la afin qu'elle nous préserve... 

"La destruction consciente, calculée, méthodique, officielle - et non point anonyme - de la race rouge, de ses traditions et de sa culture... loin d'avoir été un processus inévitable... demeure en réalité l'un des plus grands crimes et l'un des plus insignes vandalismes dont l'histoire ait gardé le souvenir." 

"L'homme blanc prétend que nous sommes belliqueux, alors que nous sommes pacifiques. Il nous traite de sauvages, mais c'est lui qui est sauvage. Regardez cette coiffure de plumes d'aigle, il appelle cela un bonnet de guerre. Bien sûr, nous l'utilisions autrefois pour la guerre, mais la plupart du temps, nous l'arborions pendant les cérémonies rituelles, et pas pour aller au combat. Chaque plume représente une bonne action, et ma coiffure en compte trente six. Elles n'appellent pas à la guerre, elles montrent seulement qui nous sommes. De même, l'Homme Blanc appelle nos chants des chants de guerre, mais il s'agit en fait de prières que nous adressons à Dieu. Il dit aussi à tort que nos tambours sont des tambours de guerre, alors qu'ils nous servent uniquement à communiquer avec Dieu. Parler de "tambours de guerre" n'a aucun sens pour nous. Quand il observe comment nos guerriers se peignent le visage, il y voit encore des peintures de guerre. En réalité, ils ne se peignent pas pour se battre, mais pour permettre a Dieu de distinguer clairement leurs visages s'ils sont appelés à mourir. Comment, dans ces conditions, pouvons nous parler de paix à l'Homme Blanc, quand il ne voit partout que la guerre ?"

Matthiew "Noble Red Man" King (Oglala)



Black Elk
 
Black Elk (Elan Noir) 1863 -1950 


fut l'un des leader spirituel de la nation sioux et plus précisément de la tribu des oglalas.

 Après les guerre indiennes qui décimèrent son peuple, lui et quelques autres sorciers essayaient ou ont essayé de maintenir vivante la tradition de ce peuple qui fut jadis si fier.

 Né en décembre 1863, Black Elk, plus qu'un homme-médecine, fut considéré comme un Saint Homme détenteur d'une Connaissance et de pouvoirs spirituels que seul acquit plus tard son neveu Frank Fools Crow.

La parole de Black Elk ne résulta pas en un essai de plus sur l'ethnologie et l'histoire de la civilisation sioux ; elle devint un message universel destiné à l'humanité ; pour les Indiens, le livre de Black Elk et de John Neihardt devint, comme l'a dit l'écrivain lakota Vine Deloria, la Bible des peuples autochtones d'Amérique du Nord.

 Plus d'un siècle plus tard, la parole de Black Elk est encore vivante, elle nous parle encore, dans notre monde aveuglé par l'égoïsme et le préjugé. En l'écoutant aujourd'hui, nous commençons à rendre justice au peuple des Sioux, meurtri et sublime, toujours présent. "


Paroles de Black Elk

Il parait qu'autrefois, nous étions civilises et instruits...

 Nous, savions parler aux arbres et a toutes les plantes, au peuple ailé, aux quadrupèdes, aux êtres rampants, aux mammifères et au peuple des poissons. De plus, nous étions tous capables de communiquer entre nous [ ... ] nous formions un seul et même esprit. C'est ce qu'on appelle être civilise, ou instruit. Et puis, nous nous sommes en quelque sorte éloignes de cette connaissance pour devenir ce que nous sommes. 

Black Elk (Chef Sioux)

«La deuxième paix est celle qui se crée entre deux individus, la troisième et celle qui soude deux nations. Mais au-dessus de tout cela il vous faut comprendre que la paix ne sera pas possible entre les nations tant qu'on ne sera pas convaincu que la véritable paix - comme je l'ai souvent dit - se trouve au cœur même de l'âme humaine.» 

Black Elk (Chef Sioux)

«Il y a longtemps, mon père m'a répété les paroles de son père : une fois, un saint homme Lakota appelé Drink Water rêva de ce qui devait se passer. Il rêva que les quatre jambes revenaient sur Terre et qu'une race venue d'ailleurs tissait une toile tout autour des Lakotas. Et il dit: "Vous vivrez dans des maisons carrées, grises, sur une terre infertile..." Parfois on en sait plus en rêve que lorsqu'on ne dort pas.» 

Black Elk (Chef Sioux)

«Je peux me rappeler l'hiver du massacre des cent (1866) comme on se rappelle un mauvais rêve qu'on a fait dans son enfance ; mais je ne puis guère distinguer ce que j'ai appris étant adulte de ce que j'ai compris enfant. On dirait quelque chose d'effrayant dans le brouillard ; c'est que l'époque était aux troubles et à la peur. Je n'avais encore jamais vu de Wasichu et je ne savais pas de quoi ils pouvaient avoir l'air ; mais tout le monde disait que les Wasichus allaient venir, qu'ils nous prendraient nos terres, nous extermineraient et qu'il nous faudrait tous mourir au combat. Jadis nous étions heureux sur nos terres et nous avions rarement faim parce qu'alors les deux-jambes et quatre-jambes vivaient ensemble comme une grande famille et il y avait assez de tout, pour eux comme pour nous. Mais les Wasichus sont venus et ils ont fait de petits îlots pour nous et d'autres petits îlots pour les quatre-jambes et ces petits îlots deviennent toujours plus petits devant la marée montante des Wasichus, marée sale de tromperie et d'avidité. J'avais dix ans cet hiver-là, quand pour la première fois je vis un Wasichu. D'abord j'imaginai qu'ils étaient tous malades, et j'avais peur qu'ils n'engagent à tout instant le combat avec nous, puis je me suis habitué à eux. Je peux me rappeler l'époque où les bisons étaient si nombreux qu'on ne pouvait les compter, mais les Wasichus les ont tués tant et tant qu'il ne reste que des carcasses là où ils venaient paître auparavant. Les Wasichus ne les tuaient pas pour manger ; ils les tuaient pour le métal qui les rend fous et ils ne gardaient que la peau pour la vendre. Parfois, ils ne les dépeçaient même pas ; ils ne prenaient que les langues et j'ai entendu parler de bateaux de feu descendant le Missouri chargés de langues de bisons séchées. Ceux qui ont fait cela étaient des fous. Parfois, ils ne prenaient même pas les langues ; ils les tuaient simplement pour le plaisir de tuer. Quand nous chassions le bison, nous ne le faisions que selon nos besoins.» 

Black Elk (Chef Sioux)

"Je ne comprenais pas alors tout ce qui c'est achevé là. Quand je regarde maintenant vers le passé du sommet de mon vieil âge, je peux encore voir les femmes et les enfants étendus, massacrés, les corps jonchant le sol du ravin. Je les vois aussi clairement que lorsque je les ai vus avec mes yeux encore jeunes, et je peux voir qu'autre chose est mort dans cette boue sanglante, enseveli dans la tourmente de neige, le rêve d'un peuple à été brisé là. C'était un beau rêve, et moi à qui une si grande vision a été donnée dans ma jeunesse, vous me voyez maintenant comme un vieil homme pitoyable qui n'a rien fait, car le cercle de la nation est brisé, il n'y a plus de centre depuis longtemps et l'arbre marqué d'une cicatrice est mort." 

Black Elk (Chef Sioux)


Egger Ph.