Chu de che / Je suis d'ici / Sono di qui / Ich bin von hier ! Notre liberté ne nous a pas été donnée, mais combattue et priée par nos ancêtres plus d'une fois! Aujourd'hui, comme autrefois, notre existence en tant que peuple libre dépend du fait que nous nous battions pour cela chaque jour. Restez inébranlable et soyez un gardien de la patrie pour que nous puissions remettre une Suisse libre telle que nous la connaissions à la génération suivante. Nous n'avons qu'une seule patrie!

dimanche 27 juillet 2008

Histoire du drapeau Suisse






Le drapeau suisse:


liberté, honneur et fidélité


Description :

Sur un fond rouge, une croix blanche équilatérale dont les bras sont 1/6 de fois plus long que larges.

La relation entre l'envergure de la croix et la largeur du drapeau n'est pas établie, mais en pratique le ratio et de 2:3 ou 7:10.


La croix suisse sur fond rouge tire son origine d'un étendard similaire du Saint Empire romain germanique.





Il a une très forte connotation chrétienne.


Seul 2 drapeaux dans le monde sont carrés, ils ont tous les 2 la même armée, il s’agit de la Suisse et du Vatican.



Le drapeau suisse représente traditionnellement la liberté, l'honneur et la fidélité.
(La devise Honor et Fidelitas" était inscrite sur la croix de plusieurs drapeaux de mercenaires suisses au 18ème siècle).



A l'époque moderne et en relation avec la constance de la politique suisse, ce drapeau est venu à représenter également la neutralité, la démocratie, la paix et l'asile.

Alors que l'indépendance et la démocratie suisse datent traditionnellement de 1291, il est surprenant d'apprendre que le drapeau national dans sa forme actuelle ne date que de 1889.




On peut faire remonter les variations modernes du drapeau à 1815, alors que l'originale croix blanche sur fond rouge date du 15ème siècle. Son inspiration remonte peut-être au 4ème siècle.


Drapeau de St-Maurice

Certains ont prétendu que le drapeau suisse tire son origine du drapeau de la légion thébaine de l'Empire romain, mais l'argumentation est fragile. En 302, Maurice et ses légionnaires chrétiens furent exécutés en Valais pour avoir refuser de se sacrifier à l'Empereur et de réprimer les chrétiens locaux. Longtemps après sa mort, St-Maurice se vit accorder des armoiries: une croix boutonnée blanche sur un fond rouge (qui symbolise le sang des martyres de la légion) et l'armoiries de la ville portant son nom (dont le monastère a été fondé en 515) qui comporte la même croix sur un fond azur et rouge. Les armoiries de St-Victor et de St-Ursannes, patrons de Genève et de Soleure et officiers de la légion thébaine, comportent une similaire croix blanche boutonnée. L'iconographie médiévale décrit parfois le drapeau et les armoiries de St-Maurice comme une croix rouge sur fond blanc, ce qui rappellent les armoiries de St-George.

Drapeau de St-George et drapeau de Guerre de l'Empire romain germanique.



La plupart des cantons suisses obtinrent leur souveraineté au sein du Saint Empire romain germanique et c'est l'empereur qui leur remit leurs étendards. Ils s’unirent plus tard dans une Confédération qui passa de 3 membres en 1291 à 13 en 1513. Par la paix de Bâle qui mit fin aux guerres de Souabes, les Suisses se débarrassèrent des derniers vestiges de leurs obligations impériales. Leur indépendance complète fut reconnue en 1648 par le traité de Westphalie qui mettait fin à la guerre de Trente Ans. (une guerre à laquelle les Suisses n'ont pas participé)



Le Saint Empire romain germanique avait trois bannières. La bannière personnelle de l'empereur était un aigle noir sur fond jaune (l'aigle évoque la continuité avec la Rome antique).
La bannière personnel de l'empereur




Ces couleurs ont inspirées plusieurs cantons (Uri, Berne, Schaffhouse et Genève).



Le drapeau de l'Empire était une croix blanche s'allongeant jusqu'aux bords d'un fond rouge.



Il symbolisait le rôle de l'empereur en tant que protecteur de la chrétienté. Il devint finalement le drapeau de guerre de l'Empire. Celui-ci inspira de nombreux autres drapeaux dans les Etats italiens et allemands.

Une troisième bannière rouge (Blutbahn) était déployée lorsque l'empereur administrait justice. Elle symbolisait son pouvoir de vie et de mort. Lors de l'investiture des vassaux, l'Empereur leur accordait ce drapeau en signe des pouvoirs de vie et de mort qu'il leur transférait. Lorsque l'Empereur accordait la souveraineté à une cité état, un drapeau rouge - parfois orné d'une croix blanche - signifiait la liberté et l'indépendance envers tous les pouvoirs séculiers autres que l'empereur. Cette influence peut-être perçue dans les drapeaux d'Unterwald, Soleure et encore plus significativement dans le drapeau de Schwyz.



Drapeau de Schwyz
Le drapeau de Schwyz était à l'origine une bannière rouge sans ornement. L'hypothèse selon laquelle le drapeau suisse tire son origine du drapeau de ce canton est erronée. La croix suisse était utilisée dans les armoiries de la confédération un siècle avant que Schwyz ne l'ajoute à son drapeau.

Drapeau de Zurich et ruban impérial 1273


Certains drapeaux cantonaux de guerre portaient un ruban qui avait été accordé par l'empereur en symbole de souveraineté et de haut rang dans l'Empire. Celui de Zurich est particulièrement significatif puisqu'il est rouge avec une petite croix blanche près du palan (dérivé de la bannière impériale). Ce ruban fut accordé en 1273 et Zurich devint le membre le plus puissant de la Confédération helvétique: son commandant occupait le commandement suprême des forces confédérées. Le ruban peut avoir influencé le développement de la croix suisse, mais il serait faux de croire que les autres cantons avaient également un ruban rouge ou que celui de Zurich signifiait son appartenance à l'alliance suisse.

Alors que les cantons de la Confédération suisse allaient en guerre avec chacun sa bannière propre, ils reconnurent rapidement le besoin d'un signe de reconnaissance commun. Dès la bataille de Laupen en 1339, les troupes suisses portèrent une croix blanche à bras longs et étroits cousue sur leur poitrine, leurs manches et leurs collants.

Drapeau confédéré triangulaire de 1422

Peu après, des détachements cantonaux commencèrent à mettre une croix blanche sur leur bannière cantonale.


A côté de son traditionnel ours, le puissant canton de Berne avait un drapeau rouge et noir et une croix blanche sur la partie noire devint un signe majeur de reconnaissance. A la bataille d'Arbedo en 1422 et régulièrement par la suite, les détachements comprenant des soldats de plusieurs cantons portèrent un drapeau rouge triangulaire avec une croix blanche. La dernière fois que ce drapeau triangulaire apparu sur un champ de bataille fut en 1540, époque à laquelle il évoluait déjà vers sa forme quadrilatérale.

L'emploi de ces croix confédérées devint de plus en plus important puisque les armées de la Confédération pouvaient rencontrer d'autres mercenaires suisses au service de leurs ennemis.

Mais 1540 marque également la dernière sortie l'armée confédérale jusqu'à l'invasion française de 1798 et la croix blanche sur fond rouge disparaît de l'usage. La Confédération demeure l'un des gouvernements les plus décentralisés. Et bien qu'elle n'ait pas de drapeau, elle disposait d'un sceau étatique reconnu à travers l'Europe comme l'emblème des 13 cantons.


C'était une croix blanche traversante sur un bouclier rouge. Ce symbole devient connu en Suisse sous le nom de "croix fédérale".

Les prouesses des Suisses sur les champs de bataille leur valaient d'être courtisé par les monarques européens. Les Suisses signèrent des capitulations avec d'autres pays qui recrutaient des régiments entiers de mercenaires. La plupart de ces régiments du 17ème et 18ème siècle, en particulier ceux au service du roi de France, portaient un drapeau avec une croix blanche traversante. Les quartiers créés par cette croix n'étaient pas rouges mais plutôt remplis de toutes sorte d'emblèmes - d'ordinaire des flammes aux couleurs des armoiries du colonel.





Drapeau des mercenaires suisses - régiment de Meuron


Drapeau des gardes suisses pontificaux


Drapeau fédéral honorifique attribué aux régiments de retour de France


A de nombreux points de vue, la Suisse fit son entrée dans l'ère moderne lorsque les Français renversèrent la Confédération suisse en 1798. La Suisse avait rappelé ses régiments français en 1792 lorsque la garde suisse avait été massacrée à Paris. Mais en 1798 le désordre régnait et seule Berne résista à l'invasion. Lorsque la France impose la République helvétique aux Suisses en 1798, elle recruta également une légion helvétique de quatre régiments pour combattre aux côtés de la France. Alors que les régiments portaient des drapeaux avec l'effigie de Guillaume Tell - le sceau de la République, ces drapeaux n'avaient aucune ressemblance avec l'iconographie suisse antérieure.

Drapeau de la République helvétique en 1798



A la chute de Napoléon, ces régiments rentrèrent au pays et devinrent des troupes de frontière. La Confédération suisse restaurée en 1815 offrit à chacun d'entre eux un drapeau honorifique.

Ces drapeaux constituent un développement important puisque ils représentent le prototype du drapeau fédéral moderne.

Ils consistaient en une longue et étroite croix blanche, coupée sur les bords du drapeau, sur une fond rouge. Cette croix était pour l'essentiel la centenaire croix fédérale. Mais dans sa forme légèrement tronquée, elle préfigurait la croix fédérale à venir. Une épée entourée de laurier s'étire sur le bras vertical de la croix. Le bras horizontal contient la devise "Für Vaterland un Ehre" (Pour la Patrie et l'Honneur), alors qu'au dos on peut lire "Schweizerische Eidgenosschenschaft" (Confédération suisse).


Les cantons demeuraient tout-puissants et continuaient à lever leur propre armée. Mais puisqu'ils avaient tous des uniformes et des drapeaux différents, un brassard confédéral rouge avec une petite croix blanche fut introduit dans toutes les troupes. Ce brassard de 1815 est le précurseur de la croix blanche trapue qui va bientôt faire son apparition sur le drapeau fédéral.

En 1815, le gouvernement de la Confédération restaurée introduit également un sceau étatique consistant en une courte croix blanche sur un bouclier rouge entouré des armoiries des 22 cantons. (Ce sceau figea par là même la forme des drapeaux cantonaux). La croix du sceau d'avant 1798 s'est étendue jusqu'au bord du bouclier.


Le drapeau fédéral du général Dufour. Proposé en 1817, déployé la première fois en 1821, adopté par Argovie en 1833 et dans l'armée entière en 1840. La croix est composée de 5 carrés égaux.






Le général Henri Guillaume Dufour, chargé de l'entraînement des cadres des troupes fédérales, lança l'idée d'un drapeau fédéral pour la Suisse. Il défendait l'idée que des cantons se battant sous le même drapeau seraient plus susceptible de sentir une certaines fraternité et de se venir en aide mutuellement en temps de crise (ce qu'ils n'avaient pas fait en 1798). Ce drapeau fut déployé pour la première fois lors de manœuvres militaires nationales en 1821 et s'inscrivit graduellement dans l'imaginaire collectif. Il apparaît que son usage non officiel était largement développé dans les années 1830. En 1833. Argovie - l'un des nouveaux cantons créés en 1803 - abandonna son drapeau cantonal de guerre en faveur du nouveau drapeau fédéral. D'autres cantons, particulièrement les plus anciens, résistèrent à abandonner des siècles d'histoire à leur nouvelle identité fédérale.


En 1840, la Diète fédérale ordonna que le drapeau fédéral remplace les drapeaux de guerre de toutes les forces armées de Suisse. Ce drapeau alla en guerre pour la première et seule fois lorsque l'armée fédérale du général Dufour désarma les forces du Sonderbund lors de la courte guerre civile de 1847.


Le drapeau fédéral consistait en une croix blanche trapue faite de 5 carrés égaux sur fond rouge. La transformation de la vielle croix fédérale fut probablement adoptée pour éviter toute confusion avec le drapeau de la Savoie. Le drapeau fut consacré par la Constitution de 1848 qui transforma la lâche Confédération en un Etat fédéral unitaire. Elle le fit si bien qu'aucune modification ne fut apportée lors de la révision de la Constitution en 1874.

Alors qu'il fallut plusieurs décennies pour adopter le drapeau fédéral, il en fallut un peu plus pour le raffiner. Il était largement critiqué pour sa laideur et à partir de 1880 un débat virulent éclata à ce sujet dans la presse. C'est finalement en 1889 que l'Assemblée fédérale décida que la Suisse garderait sa croix blanche, mais que les 5 carrés de taille égale seraient transformés en une croix dont les bras seraient 1/6 plus longs que larges. Ce dernier changement apporté au drapeau le mettait en conformité avec la croix du sceau étatique de 1815.


Il est évident qu'au vu de son histoire le drapeau national suisse est issu des drapeaux de guerre. C'est pour cela qu'il est carré. Cette originalité parmi les nations du monde n'est partagée que par le Vatican. C'est ironiquement le seul pays pour laquelle la Suisse permet encore le mercenariat.

La Suisse n'a pas de drapeau présidentiel, mais lors de crises nationales, l'Assemblée fédéral nomme un général qui détient les pleins pouvoirs. En signe de cette autorité, le général reçoit un étendard spécial. C'est un drapeau sans décoration avec une frange rouge et blanche, identique à un drapeau de cavalerie. Un tel drapeau fut porté pour la dernière fois par le général Henri Guisan lors de la mobilisation de 1939-1945.



Les armoiries suisses

La Suisse connaît une controverse sur l'usage commerciale de son drapeau et son emploi légal est confus. Il est légal d'utiliser le drapeau suisse pour la publicité ou la décoration. Mais cet usage est également réglementé par la Société pour la promotion des produits et des services suisses, mieux connue sous le nom de "Swiss Label". Une loi de 1931, que de nombreuses personnes considèrent comme une relique inutile, interdit l'usage de la croix fédérale sur tous les produits qui ne sont pas agréés par la Société.


Pour obtenir une permission de la part de cet organisme, le produit doit être manufacturé à plus de 50% en Suisse. De nombreux produits, comme la plupart des chocolats suisses par exemple, ne remplissent plus ce critère. Et pourtant ils continuent à utiliser illégalement la croix fédérale. La Société considère cela comme de la publicité mensongère, puisque les consommateurs étrangers font confiance au label "Swiss-made". Un récent sondage a montré que la plupart des Suisses sont au courant de la loi, mais que celle-ci est largement violée avec impunité.

Les seuls couteaux suisses vraiment originaux sont Victorinox et Wenger, mais de nombreuses copies portent une croix suisse. L'armée suisse était à l'origine équipée par les couteaux allemands du célèbre fabriquant de lame Solingen. Victorinox a commencé à produire des couteaux en Suisse en 1891. Ils furent délivrés aux soldats, mais les officiers achetèrent leur propre couteau, plus léger et élégant. Victorinox réalisa ses premiers Offiziersmesser (couteau d'officier) en 1897, et en 1945-49 des livraisons massives furent faites à l'armée américaine.

Comme les américains ne pouvaient pas prononcer ce mot, le couteau se fit connaître sous le nom "Swiss Army knives". C'est l'origine de sa renommée mondiale. Dans un sursaut d'ironie, Victorinox a fourni depuis 1976 à l'armée allemande des couteaux de poche vert olive avec un aigle au lieu de la croix suisse. Les vrais couteaux suisses d'officier sont en aluminium. Les rouges, plus familiers, sont réservés aux civils et à l'exportation. Et s'il n'est pas écrit Victorinox ou Wenger sur la lame, c'est que vous possédez un faux - la croix suisse n'est pas une garantie.

Parmi les drapeaux des pays européens contemporains, le drapeau suisse est l’un des plus anciens. Il s’agit d’une croix blanche sur un fond rouge ; la croix est de la même longueur de tous les côtés et chacun bras mesure un sixième de plus que sa largeur. Le drapeau nous renvoie à plus de 700 ans d’histoire. Pour retracer son origine, il faut revenir à la genèse de la Confédération. Au cours du Moyen-âge déjà, la croix était plus ou moins communément utilisée sur la monnaie et les sceaux ainsi qu’en tant que symbole chrétien sur les bannières des différentes armées au cours des batailles.


Les documents et les archives montrent que la croix blanche, qui apparut sur le drapeau de Schwyz (l’un des premiers cantons, qui donna son nom à la Suisse) en 1240, a été conférée au canton par l’Empereur Frédéric II, comme une marque de sa liberté. Dès lors, les citoyens de la Confédération utilisèrent la croix blanche, faite de longues bandes de lin, comme le signe de bataille les distinguant de leurs ennemis. Chaque soldat la portait soit sur sa tunique, soit sur son armure. Bien que chaque canton eût son drapeau sur le champ de bataille, chaque Suisse portait la croix blanche sur son étendard de guerre.

Comme emblème national, la croix blanche apparut pour la première fois sur un fond rouge sur le sceau de la Suisse en 1814. Elle entra officiellement en usage en 1848, quand la Suisse se transforma en l’actuelle Confédération, un état fédératif constitué de tous les cantons et doté d’un gouvernement central. Son acceptation comme drapeau national est principalement due à l’initiative du Général Dufour.


L’utilisation de la croix rouge sur fond blanc, ce qui est en fait l’inverse du drapeau suisse, fut accordée à la Croix-Rouge Internationale pour commémorer l’organisation fondée par Henri Dunant , citoyen de Genève. En effet, les plénipotentiaires des 35 nations, réunies à Genève le 6 juin 1906, pour réviser la « Convention de Genève », statuèrent ainsi au sujet de la clause concernant le symbole de la Croix-Rouge Internationale : « En hommage à la Suisse, les armes héraldiques de la Croix-Rouge sur un fond blanc, qui représente l’inverse du drapeau fédéral suisse, devra être conservé comme un emblème distinctif des services médicaux de la plupart des armées. »





Il existe 4 versions officielles du drapeau suisse :


Le drapeau





Les armoiries



Drapeau de la marine
(Hé oui, la Suisse a une marine, avant tout marchande !)




Insigne de l'aviation suisse

Egger Ph.